qui ont participé de cet
avènement et nous nourrir de ces beautés ou
boire directement à cette source pure et vivre jusqu’en
nos corporéités mentales, vitales et physiques,
si nous sommes perméables à cette nature yogique,
les expériences de Agni, ce feu intérieur, et
ces contacts à la Présence. Cela a même
la spécificité de pouvoir être plus puissant
qu’en Inde ou en Orient dans la mesure où le
choix de décision et d’aspiration doit être
poussé bien plus avant et en force pour contrecarrer
les forces opposées ou contraires. L’Inde nous
propose cet espace où Temps, Matière, Esprit
se mêlent dans une même Substance et où
l’âme peut s’ouvrir comme une fleur au soleil
de cette vibration infinie, ÔM. C’est toute la
dimension au féminin intérieur qui peut ici
s’accorder au rythme de l’Intemporel et du temporel
synchrones. L’être n’a plus à se
protéger perpétuellement des assauts du mental
qui est ici réduit à sa plus simple expression.
La dévotion, la Bhakti est le mot de passe de la Vie
et le risque serait plutôt de plonger dans cet oubli
du temps et de perdre la notion de cette matière qui
perd progressivement de sa présence. C’est bien
là question de vibration et il n’est pas étonnant
que nous ayons à choisir à un moment donné
de notre évolution de rencontrer ces modes de réalités
si diversifiés pour accélérer et réactiver
des processus évolutifs dont nous n’avions pas
obligatoirement la vision au cours de cette décantation.
Il n’en demeure pas moins que nous pouvons vivre fort
mal certaines situations qui nous imposent un lieu que nous
préfèrerions éviter, cela est encore
l’écriture de passages nécessaires pour
toucher ce à quoi nous ne pouvons échapper et
par là même nous donner la possibilité
de muter plus véritablement en ayant abordé
et transcendé tous les aspects d’une problématique
dont nous n’aurions pas pu trouver la solution autrement.
C’est là la dure réalité de YOGA
qui nous est révélée, mais c’est
aussi la seule vérité qui se puisse satisfaire
notre âme dans son désir de Rencontre profond
d’avec l’Essentiel. Nous devons appréhender
ces passages douloureux où les passages de l’Orient
à l’Occident et vice-versa nous révèlent
avec violence les parts inaccomplies de nos êtres (parts
que nous avions mises de côté en espérant
qu’elles se fluidifieraient durant ces séjours
singuliers, parts qui se réclament leur droit légitime
d’être prises en compte et d’être
résolues). C’est aussi faux, ce que nous n’avons
pas transformé, nous le retrouvons magnifié
et en rébellion ou révolte. Le Travail fait
en Orient et en Occident devra se régler sur la mesure
vibratoire du lieu, du moment et de l’être, et
ce sera un équilibrage