est le langage de cet Être,
elle a l’autorité parfois cinglante de celle
qui impose et Veut. Elle est volontaire et audacieuse dans
le sens où elle n’hésitera pas à
nous mettre apparemment en danger pour imposer Sa loi évolutive
véritable. Nous pourrons même craindre quand
elle s’en vient faire une visite au premier plan de
notre vécu quotidien, car elle réclame d’être
l’unique attention à qui l’on doit fidélité
et obéissance absolues. Elle peut de même sembler
se retirer derrière les plans de notre conscience et
ne plus apparaître, nous laissant tout soudain plutôt
stupide, esseulé et vide. Nous n’avons que peu
de prise sur elle, elle est l’envoyée du Divin
intérieur que nous portons et tentons de manifester
chaque jour que Dieu fait un peu plus et en fait ne pouvons
que nous réjouir que quand nous sommes en harmonie
dans la geste qui nous meut de synchronicité. Ce sont
là ces moments où nous sommes portés
et aimés du Divin. Et nous le savons. Nous l’expérimentons,
en totale subjectivité. Nous pourrions donner l’image
d’un germe qui s’est implanté dans la poitrine,
derrière le cœur, de la taille d’un pouce,
disent les Écritures. Ce germe, que Sri Aurobindo nommera
l’être psychique est cette part du Divin ancrée
en nous, que nous élaborons au cours de nos vies et
qui nous permettra sur le long fil d’éternité
de nous fonder plus profondément et d’appartenir
à cette nouvelle espèce d’une évolution
autre que sera l’Homme. Bien sûr, là, il
ne sera plus question de mental ou de quoi que ce soit qui
nous ralliera à notre ancienne manière de vivre
le monde, là, ce seront de nouvelles Lois qui imposeront
leur vérités tout naturellement et simplement.
Il suffit pour cela de relire ces passages de La Mère
dans l’Agenda. Autant nous pouvons craindre les coups
de gueule de l’âme et ses demandes parfois excessives
de là où nous en sommes, autant vivre sans cette
présence est un enfer et un enfermement ; nous ne voulons
aucunement faire un jeu de mots, pourtant c’est bien
de mensonge qu’il s’agit ici si on utilise ici
la langue des oiseaux (enfer-me-ment), et si nous persistons
dans cette voie évolutive naturelle sans nous pencher
sur la dimension spirituelle de notre être et de notre
présence sur terre, nous allons évidemment vers
d’inévitables catastrophes qui seront, il est
vrai peut-être, les porteuses et le déclencheur
de prises de Conscience qui nous apparaîtront sous la
forme d’une Grâce, si ce n’est pas déjà
trop tard. Cette Grâce, c’est cette merveille
puisqu’elle se peut nous être accordée,
elle est un don du Divin, en aucun cas nous ne pouvons la
provoquer. Nous pouvons, par les mouvements d’aspiration