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Conscience
qui se prend corporéité de vie et d’Homme.
Ignorance et errance ne sont que les mots traduisant notre séparativité
d’avec ces Nous-même, c'est-à-dire d’avec
notre Divinité que Nous sommes à l’origine
même de Sa nature et de Son désir. Pour celui qui
ne peut établir de relation entre ses rêves et
Sa réalité, il erre dans des mondes de souffrance
dont il n’a pas idée puisqu’il ne connaît
pas sa souffrance d’être séparé de
Lui-même dans son origine. Le monde s’élabore
donc dans sa superficialité, coupé de son essentialité.
L’objectivité se devient le maître mot de
la vérité perçue, d’avec ses travers,
ses illusions, ses insuffisances, ses infirmités et ses
redoutables conséquences liées à l’ignorance
des lois ontologiques que guide ce monde. Nous retombons donc
sur ce principe d’ego qui ne peut entrevoir d’autre
réalité que ce qu’il connaît comme
étant le contenu de l’univers. Cette trajectoire
et cette réalité sont le résultat même
de cette Conscience qui presse sur le monde, qui appuie tout
singulièrement par contraste sur ce qui ne veut pas changer,
qui réclame d’urgence la prise de conscience qui
se puisse permettre le retournement et inciter l’âme
humaine universelle à faire le pas nécessaire
avant que les conséquences désastreuses générées
par les pouvoirs sombres et opposés à l’avènement
d’une Réalité dorée ne prennent leur
plein effet. Dans la lente élaboration évolutive
qu’a suivi l’humanité, nous sommes arrivés
à un point où les processus semblent s’activer
et s’emballer, nous mettant en demeure de faire d’urgence
des choix qui en soient de véritables et non les simplistes
placebo politiques du moment destinés à contourner
une difficulté pour en cacher une autre par manque de
regard. Ce regard que seul l’individu dans sa responsabilité
pleine et entière se peut effectivement porter véritablement
car il est demandé ici de s’associer en conscience
aux mouvements de l’âme ou de son être psychique
pour reprendre la terminologie de Sri Aurobindo. Cela est-il
même possible ? L’Ignorance est une malédiction,
un atavisme enfoui en la nature humaine. Redressez la queue
du chien, dès que vous aurez le dos tourné elle
reprendra sa courbure originelle. Ce ne peut être que
par une grâce, par un pouvoir émané même
de la Divinité qu’une telle chose est possible.
Sans doute nous brutalisons-nous, sans doute ne prenons-nous
pas le chemin pour que nous soyons devant le résultat
de notre inconscience et de notre irresponsabilité, l’ego
est un enfant qui joue et aime infiniment ses jouets. Il est
aussi le porteur luciférien |
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