Aurobindo dans le processus évolutif
soulevé par le Yoga Supramental. Avant d’espérer
atteindre à l’immortalité physique, il
est plus urgent d’atteindre à vaincre toutes
ces peurs et vivre ces morts à ces nous-même
qui nous séparent de l’Esprit de Vie qu’est
le Supramental dans la terminologie de Sri Aurobindo, et ce,
dans tous les corps précités plus avant, le
processus de Nature devant se substituer au mouvement évolutif
essentiel pour transformer, pour métamorphoser si cela
est dès lors naturellement possible (voir l’Agenda,
la chenille transformée en papillon). Il n’est
plus trop difficile de comprendre que pour contrecarrer une
telle puissance d’opposition incluse dans une telle
épaisseur et amener la Lumière là-dedans,
c’est un peu comme un viol, un sacrilège, même
et surtout pour la bonne moralité bien établie
d’un mental et des sacro-saintes lois qui l’accompagnent.
Sri Aurobindo avait découvert tout cela en creusant
en Lui-même dans le silence tout en répondant
et plaisantant avec ses disciples comme si de rien n’était,
disciples qui ne pouvaient très certainement pas alors
véritablement toujours appréhender la profondeur
même du va et vient continuel de ses descentes aux enfers
et de ses remontées aux sources même de l’Esprit.
Car il Lui a fallu, comme La Mère ensuite et Satprem,
il Lui a fallu accepter de creuser et forer là où
personne ne s’était aventuré depuis si
longtemps dans les mines du subconscient et de l’Inconscient,
là où toute la boue du monde et de la bonne
moralité carbone de son hypocrisie ignorante sont réunies
et festoient de joyeuseté morbide dans les ténèbres.
Aller toucher à cette part d’obscurité,
y amener la lampe falote qui tremble de tant de noir réuni
pour retrouver derrière ce rideau le Soleil de la Réalité
est un acte gravissime et encore apparemment contre nature
pour les maîtres de l’Ombre et de l’Obscur.
Il leur aura fallu porter non seulement leurs propres souffrances
mais de plus rencontrer et se charger de celles des autres
pour aller jusqu’au bout de leur mission et de leur
présence sur terre. S’engager dans une telle
aventure pourrait s’apparenter davantage à de
la folie, mais c’est sans doute le risque en quelque
part à courir pour ne pas le devenir soi-même
(fou), de ne pas répondre à l’appel de
sa Nature profonde et de laisser ce monde s’enferrer
et s’enfermer dans son ego et sa mort éternelle
par procuration assurée. Nous ne parlerons pas ici
de l’œuvre de Sri Aurobindo et de son Sacrifice,
il suffit de lire les merveilleux livres écrits à
ce sujet par Satprem et La Mère et l’on peut
comprendre ce qu’ont dû être cette