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mieux et au plus profond de son être et de son individualité,
par la singularité de son être psychique, par cette
âme qui le mène à transcendance et accord
d’alliance d’avec Son désir profond de se
re-con-naître. Nous touchons là le mystère
essentiel de notre présence sur terre. Dans la protection
maternelle de la caverne primitive d’où naîtront
ces merveilleuses Vénus et créations pariétales,
l’humain va exprimer sa quête, au travers des images
nées de sa relation au monde. Nous sommes là très
proches de ce qui se déroulera au cours des rythmes du
Temps, jusqu’en ces formes où la divinité
se cherchera à travers l’image de l’homme-individu
dans la Renaissance. L’animal sera le plus proche parent
de l’homme et exprimera sa symbolique dans le chant de
louange à la création reconnue du berceau de notre
humanité moderne. Le Divin rode et se cherche le passage
dans l’utérin de la terre, utilise les liants de
la terre et de l’animal pour se révéler
à la vision objective d’un mental en herbe, déjà
préfiguration de notre obstacle futur. L’homme
moderne est né, le mouvement est lancé, il y a
belle lurette que le Divin a choisi pour l’expression
de la terre, notre vaisseau, son modèle, son prototype.
Il a quatre membres, une tête et est en cela bien proche
de ses frères de nature qui l’accompagnent. À
peine moins poilu, encore que ! Mais ce ne seront là
que les quelques ressemblances qui le relieront à cette
fraternité de partage. L’homme sera le porteur
singulier d’un fardeau ou d’une mission que ne porteront
pas de même façon ses frères de terre, il
sera l’élu en responsabilité de son propre
destin et se forgera Karma que lui assignera la Création.
La Conscience va appuyer, va chercher à s’infiltrer
davantage et à perméer ce que nous appelons sans
trop savoir ce qu’il est véritablement ce que nous
nommons le « corps », cet amas de cellules né
de nulle part autre que du Désir d’un démiurge
tout inventant. Cette Conscience, ce sera la part d’irrationalité
qui troublera tant notre mental moderne si soucieux de ses certitudes
établies et certaines pourtant de tant d’incertitudes.
Elle ne demande qu’à exprimer la puissance d’un
feu (Agni) qui couve en l’univers, elle s’exprimera
sous les noms de Min, Shakti, dans la puissance évocatrice
du ÔM sacré, ce Son majeur vivant, elle nous triture
bien malgré nous, elle est la porteuse du langage impérieux
qui créa les soleils et les étoiles, elle nous
bouleverse et cependant nous n’en percevons toujours qu’une
infime partie, nous sommes encore l’obstacle et la résistance
de Sa tentative, nous lui réfutons notre droit au libre
arbitre, nous lui opposons l’expression d’inertie
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