aurons très certainement
l’occasion de les essayer toutes un moment ou un autre
et l’on verra que l’ascétisme est bon en
soi pour ce qu’il permet par la volonté de se
reprendre en main dans certaines périodes ou situations
critiques mais qu’en entrant dans cette dimension, nous
nous coupons d’une multitude d’expériences
et de contacts possibles que nous n’oserons pas aborder.
Nous vivrons donc en quelque part dans la crainte d’être
ce que nous sommes plus véritablement et nous pourrions
citer ici le cas de cet ascète qui guida Ramakrishna
dans sa découverte du Brahman impersonnel et qui se
vit ‘retourné comme une crêpe’ quand
Ramakrishna lui fit découvrir en retour la Présence
de la Mère universelle et sa redoutable et impérieuse
Douceur. Il n’y a pas de secret, nous sommes amenés
à la découverte progressive de nos êtres
même si nous n’en avons pas la vision anticipatrice.
L’autre solution est bien évidemment de répondre
immédiatement à l’impulsion du contact
ou du désir qui vient nous trouver. C’est une
façon de voir et de reconnaître le Divin dans
toutes ses propositions, cependant en jouant ce jeu, nous
nous soumettons d’office aux forces naturelles de nos
corps de terre et nous n’avons aucun moyen de les convaincre
d’un changement possible et immuable. Cette voie est
plus réservée à ceux qui veulent accéder
au ciel et s’y dissoudre en Samâdhi, estimant
que les désirs atténueront progressivement leur
forces et leurs présences. Ce peut être là
un engagement qui se pourrait nous paraître comme assez
spécieux mais nous n’avons pas à faire
du prosélytisme et donc pouvons imaginer que cela se
peut être un moyen comme un autre pour grimper l’échelle
de notre Humanité à venir. Le dernier aspect
qui nous est révélé est celui qui nous
apparaîtra comme le plus adapté à ce Travail,
à savoir apprendre à ne pas répondre
à l’impulsion ou le contact dans la forme dénaturante
d’immédiateté qu’il se peut présenter
pour ne pas entraîner les forces dans ce qui pourrait
nous faire descendre davantage dans nos difficultés
et enfers bien trop connus et nous renier dans notre Désir
d’une vie plus lumineuse à incarner. Assez facile
à dire ou à écrire, bien plus difficile
à mettre en application. Pourtant, à l’évidence,
il n’est pas d’autres possibilités effectives
qui puissent concorder autant d’avec l’esprit
de Yoga. Que ces forces de terre soient puissantes et aient
un sens, nous ne pouvons qu’en convenir et en cela elles
ont leur utilité dans le langage de la nature et du
Divin. Il ne peut y avoir de culpabilité à être
contacté de ces forces ou d’éprouver leurs
présences en nos êtres,