des crises de l’humanité.
Nous assistons, dans un raccourci temporel hallucinant, aux
soubresauts de la Bête acculée dans un pli cardinal
d’ombre. Nous pouvons supposer que la pression est telle
que nous commençons à suffoquer de nos manques
à être et de nos irresponsabilités accumulées.
Les pouvoirs se garderont leur emprise et feront tout pour
l’étayer, c’est là la raison même
de leur survie. Rome, ne l’oublions pas, même
en sa toute puissance, fut néanmoins minée et
rayée du pouvoir par une secte qui portait déjà
la Lumière dans la nuit souterraine de ses catacombes.
Préfiguration ! Sri Aurobindo dans son Travail de sape,
a défriché la forêt encore vierge de notre
Réalité possible. Si la force Supramentale pénètre
les tissus de la terre, Elle ne peut que réveiller
les forces adverses diamétralement opposées.
Les forces de l’Ombre gardent la porte de la Lumière
pour que le monde soit anéanti plutôt qu’accompli.
Il se peut que nous soyons là à un de ces moments
où tout peut basculer, se transformer et évoluer.
Nous sommes sans doute les témoins de ce que cette
Conscience induit et nous force à voir et admettre
en l’incrédule de nos êtres encore trop
emprunts de belles paroles et de désirs inassouvis.
Il n’est pas un geste, une parole, un sentiment, un
acte qui n’ait sa réalité et sa répercussion
dans cet univers apparemment fractal. C’est l’expression
d’un Désir qui se veut prendre forme et emploie
les outils et moyens à sa disposition pour créer,
et par là même se créer. Si nous pouvons
prendre le recul nécessaire et regarder, nous voyons
toutes ces forces à l’œuvre qui se combinent
en un réel qui est bien loin de sa Réalité.
C’est très certainement que nous sommes appelés
à descendre un peu plus nos enfers et que personne
n’aime beaucoup cela, parce que ça ne sent pas
bon et que ça fait mal. Nous le voyons dans l’éducation
que nous offrons ou dispensons, combien plus personne ne veut
s’engager dans sa responsabilité et donc de s’expérimenter
pour se connaître un peu plus. Chacun se protège
derrière l’institution et le pouvoir en place
et se déresponsabilise. Nous le voyons dans ces êtres
accrochés à leurs portables de téléphonie
mobile comme à une bouée ou à un cordon
ombilical subtil d’êtres non encore enfantés
et nés à la terre. Tout est déséquilibre
qui se cherche équilibre dans l’établissement
d’une ‘légifération’ à
outrance d’un mental qui ne fait que se copier lui-même
et donc de tourner en rond dans une problématique dont
il ne peut bien évidemment pas sortir, privé
de son contact à l’Intuition profonde par les
forces d’opposition qui le manipulent, sa grande sœur
de Vie et de Lumière,