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enluminées, qui débroussaillera la jungle de nos
parts ombrées si peu soucieuses du changement et de l’ordre
Divin. Dévotion ! Se donner à ce Réel qui
est là à côté de nous, qui n’attend
que ce geste pour nous accomplir. C’est un terrible mystère,
c’est une Douleur profonde que nous pourrons expérimenter
lorsque nous sentirons cette attirance vers un Idéal
que notre être réclame à cor et à
cri et que nous serons cependant enchaînés au boulet
de tous les enfermements de la création, de notre nature
rebelle. Le saint, le rishi, le sâdhak n’aura de
cesse de traverser ces espaces de souffrance jusqu’à
ce qu’il se puisse rencontrer ce mystique qui réclame
en lui, c'est-à-dire qu’il accepte ses limitations
en conscience et se reconnaisse à la mesure de ce qui
lui sera permis d’expérimenter et d’incarner
de Connaissance. Ici bien évidemment Connaissance n’a
absolument rien à voir avec savoir, il ne s’agit
pas de ce que mental nous apporte, d’acquis livresque
ou autre, mais d’intégration, d’incarnation,
à tous les niveaux requis de notre existence terrestre.
Tant qu’il n’aura pas établi cette base en
lui, ce sera la souffrance de ne pas se re-connaître,
ce sera tout simplement ce que nous nommons sous le nom d’
« enfer ». Nos enfers ne sont pas ailleurs, encore
qu’ils se peuvent bien l’être sans la présence
de notre corporéité, mais ils sont là même
dans cette séparation d’avec notre essentialité.
Tant que nous n’aurons pas établi cette reliance,
ces ponts d’avec ce que la Nature nous a permis de vivre
et de prendre dans ce voyage corporel, nous errerons en voie
de devenir peut-être mais seulement en voie, pas en l’établissement
d’une réalisation effective. Cette réalisation
effective est la promesse de vaincre la Mort, non pas la mort
physique car elle n’est qu’un passage encore secret
nécessaire à notre méconnaissance, mais
la Mort de notre Illusion qui est d’y croire et de ne
croire qu’en elle. C’est là image tenace
d’Épinal forgée par ce que la Nature promeut
grassement. Continuons à vivre selon ses rythmes et ses
formes premières non débroussaillées et
nous sommes assurés que l’évolution n’est
qu’un vague mot darwinien perdu dans les limbes de l’oubli
certifié. Elle se prend son temps, Madame, elle n’aime
pas être brusquée ! Quoiqu’elle reconnaisse
le fruit de son alliance avec le Seigneur Tout Plein et Unique,
elle ne dévoile pas si aisément ses secrets et
ne permet pas à tout un chacun d’aller lui tirer
les vers du nez. C’est cependant à ces risques
et périls que nous devrons aller chercher ou lui extorquer
une Vérité plus grande et vivante, que notre aspiration
devra tendre impérativement vers les |
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