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régions
les plus pures et blanches de notre âme, pour établir
effectivement cette rencontre ou cette connexion. Où
est Dieu là-dedans ? Il est bien là dans cette
quête. C’est Lui qui à travers la nature
même de nos êtres se cherche et se voudrait bien
prendre corps véritable. Nous pourrions dire que dans
ce geste nous sommes Dieu et effectivement Nous le sommes sans
l’être encore puisque nous n’avons pas pu
encore établir la Conscience en l’intime même
de nos cellules, nous n’avons pas encore domestiqué
ces animaux qui nous constituent et nous abêtissent, nous
n’avons pas abdiqué à nos désirs
de terre, ces désirs du pouvoir, de l’argent et
du sexe principalement. C’est pourtant bien là
la clé des chants comme celle des champs tout autant.
Nous n’avons nulle raison de dévaloriser cette
part terrestre car elle nous est la matière d’œuvre
première qui nous est accordée de travailler et
avons à ouvrer de quotidienneté. Il va de soi
que si en quittant notre corps ou qu’il nous quitte de
lassitude, nous entrons en un paradis qui serait le Désir
du Divin, il n’insisterait pas tant pour que la Nature
se continue son petit train-train quotidien. Il y aurait eu
belle lurette que tout cela se serait réduit à
un néant complet et absolu. Que notre univers s’épande
ou se rétracte n’a pas jusqu’à lors
beaucoup d’importance puisque c’est encore comme
un souffle ou un respir et que l’univers est encore bien
là pour témoigner de notre participation et présence.
MASCULIN FÉMININ
Peut-être peut-on comprendre ou percevoir dans cette
trajectoire tout ce que Sri Aurobindo et La Mère sont
venus accomplir et apporter. Ils ont fait bien plus que bêcher
le jardin du Seigneur, ils sont allés réclamer
leur dû d’Être et incarner la Réalité
de Dieu (Dieu, que nous craignons l’emploi de ce mot,
il se peut prendre tant de formes et de sens). Peut-être
aussi est-il nécessaire pour mieux comprendre ce que
demande ce Yoga, ce que La Mère a dû creuser
et porter à l’exemple de Sri Aurobindo pour l’influer
dans le concret de la Matière qu’elle représente
dans sa nature au féminin. Nous rencontrons dans le
phénomène de la Nature ce double aspect masculin-féminin
que nous devons un peu arbitrairement transiter. C’est
là une complexité qui s’ajoute apparemment
à cet Œuvre. Pour la plupart d’entre nous
vient immédiatement ce que la nature a
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